Apologie du tribalisme en Afrique ; Piketty contre le modèle sud-africain ; Facebook cible les pays du Sud
Hello la famille,
Comme je vous l'avais promis, je partage avec vous, pour la première fois, ce que j'ai écrit et ce que j'ai lu avec intérêt ces derniers jours.
#CE QUE J'AI ECRIT
Ce post de blog en forme de coup de gueule qui veut dénoncer la dernière théorie en date sur la politique ivoirienne. Des analystes (comme l'éditorialiste Marie-Roger Biloa) expliquent tout et n'importe quoi suite à la récente élection d'Alassane Ouattara au cours d'un scrutin verrouillé de bout en bout par la "sociologie électorale", entendez la "majorité tribale". Le concept est à la fois superficiel et dangereux. Cette lame de fond qui veut tout ramener à l'ethnicité, y compris en "arrangeant" les chiffres, se retrouve aussi dans une tribune de l'ancien "Monsieur Afrique" de Libération, Thomas Hofnung, que j'ai critiquée ici. Un des idéologues de cette légitimation par le "volume ethnique" est le géographe français Christian Bouquet, qui comme Biloa et Hofnung, a ouvertement menti sur les faits dans son dernier texte visant, bien entendu, à "normaliser" la Côte d'Ivoire de Ouattara, fausse démocratie et vraie bombe à retardement.
#CE QUE J'AI LU AVEC INTERET
Ce papier au long cours du New Yorker qui parle du voyage de l'économiste Thomas Piketty, grand analyste des inégalités, en Afrique du Sud, pays le plus inégalitaire du monde. Où l'on se rend compte que "le 1%", le club des plus riches d'entre les riches, capte désormais 20% du revenu national, contre 10% durant l'apartheid. Le miracle sud-africain n'en est pas tout à fait un.
Ce papier qui raconte comment les dirigeants de Facebook tentent de sensibiliser leurs salariés à la réalité de l'expérience utilisateur dans les pays en voie de développement qui se caractérise par des connexions relativement lentes et des téléphones Android de base (et non des super Iphone 6). Le "marché" à conquérir est plus que jamais au Sud.
Bonne lecture. A demain (ou à après-demain).