Sénégal : Bassirou Diomaye Faye face aux multinationales ?/Audiovisuel : les pays africains et TV5MONDE/Sahel : un "désert de l'info" ?
Intégralité de "Toujours debout" du 26 avril 2024, réservée aux abonnés payants
Aux côtés de Théophile Kouamouo : - Fabrice Wuimo, journaliste et fidèle colistier ; - Geneviève Goëtzinger, ancienne journaliste, présidente d’ImaGGe, cabinet de conseil en stratégie politique et communication ; - Laurent Bigot, ancien diplomate, consultant et coach pour décideurs ; Et Frank Toti, journaliste. Au sommaire : - Le nouveau pouvoir sénégalais parviendra-t-il à incarner une voie pacifique de renégociation des relations inégales entre l’Occident et les pays africains ? Saura-t-il incarner un souverainisme démocratique ? Aura-t-il vraiment la marge de manœuvre pour appliquer son panafricanisme de gauche, un programme qui se veut foncièrement redistributeur ? Le lundi 22 avril, Bassirou Diomaye Faye recevait le président du Conseil européen Charles Michel et évoquait le délicat problème des accords de pêche entre son pays et l’Union européenne. Autre dossier chaud : celui de la renégociation des contrats pétroliers et gaziers. Que peut faire une démocratie africaine face à la voracité des multinationales ? On en parlera. On évoquera aussi, rapidement, les enjeux institutionnels et peut-être constitutionnels du pays de la Téranga, gouverné par un tandem dans une formule assez originale et très scrutée. - Est-ce une fausse bonne idée ? La perspective de l’ouverture du capital de la chaîne francophone TV5MONDE à des États africains comme le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Congo-Brazzaville irrite au sein de la rédaction, qui a peur de nouveaux actionnaires peu fans de liberté de la presse chez eux, et suscite également des polémiques sur les réseaux sociaux, où des activistes dénoncent des pouvoirs africains pressés de renflouer les caisses d’un écosystème médiatique présenté comme néocolonial. En toile de fond, des questions. La Francophonie peut-elle évoluer vers un modèle plus égalitaire ? Et le secteur audiovisuel d’Afrique francophone, plus que jamais dominé de l’extérieur, doit-il se libérer ? - On parle du Sahel, du Niger et de la détention continue de l'ancien président Mohamed Bazoum, Burkina Faso, alors que Human Rights Watch accuse l’armée d’avoir exécuté plus de 200 civils dont 56 enfants. Le Sahel est-il vraiment un désert de l’info (ILLU) s’enfonçant dans la crise ? Les dirigeants militaires mènent-ils une politique prometteuse en dépit du chaos ? On en débattra.